écran

Publié le par Adora

L’air blanc et la trace blanche du ciel sur l’air

 

ma tête et mon front sur lequel

 

le frein du monde sur mon front secoue son va-et-vient

 

il laisse sa trace blanche dans le coin 

 

de mon

 

l’écran rectangulaire

 

l’écran de vue, la vitre

 

la vue laiteuse et le frottement

 

frein du monde me frotte et 

 

frotte ma vue

 

frotte ma vitre

 

lache le lait dans l’air, le

 

nuage de la vue sur le ciel

 

l’air est un ciel blanc

 

je bats des mains

 

je

 

tes petits ongles des

 

ailes

 

des

 

nageoires pour

 

nager

 

dans le lait 

 

répandu sur l’écran

 

la distance blanche entre toi et

 

toi tu ouvres la bouche et

 

entre toi et le ciel il y a

 

le ciel

 

dans l’entre-toi, le lait

 

la bouche ouverte et le lait entre l’air et

 

la bouche

 

tu sors

 

et ta langue

 

qui nage dans le lait

 

regarde l’air depuis

 

le derrière de la vitre.

 

Il tisse une grille.

 

Avec la peau du lait

 

il tisse.

 

Il a pris ses mains et avec

 

ses mains a plongé

 

ses mains 

 

dans son lait.

 

Avec sa main il a enfoncé sa main dans 

 

les restes du mouvement de

 

frein contre ton oeil.

 

Et entre les deux vitres,

 

la vitre, 

 

et,

 

la même vitre,

 

il a glissé les doigts.

 

Il reste de quoi tisser.

 

Avec la peau du lait les cordes et

 

le grillage qui

 

s’appuient tout

 

contre, qui,

 

enserrent le lait dans

 

le sein de lui-même.

 

L’écran solide.

 

L’écran solide de lait tissé,

 

maison du

 

frein du monde

 

entre,

 

entre mon oeil et mon oeil.

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